mardi 8 août 2017

Crier au loup

Hey! Ça faisait un bout qu'on ne s'est pas parlé, non? Mille excuses, je plaide un manque d'inspiration.

En fait, pas tant d'inspiration comme tel, mais plutôt une interrogation continue, à savoir quel ton emprunter pour aborder ce sujet délicat.

Car il y en a des choses à dire là-dessus, et ça fait longtemps que je voulais qu'on s'en parle, surtout que c'est dans l'air du temps.

Loin de moi l'idée de faire la morale, Ou de vous faire sentir coupable, je sais que ce n'est pas toujours facile d'éviter les pièges, surtout que ça part d'une bonne intention.

C'est donc avec plein d'amour, et un souci sincère de la santé de votre vie numérique, que je vous adresse, chers amis et membres de ma famille, cette demande :

De grâce, arrêtez de partager sur Facebook qu'une fillette de 3 ans a été enlevée à St-Georges de Beauce!

Je vous le dis avec plein d'amour, c'est un faux message, un canular!

Entoucas, si c'est vrai, la petite n'est vraiment pas chanceuse, car juste sur mon fil Facebook, elle se fait enlever une fois par mois en moyenne depuis plusieurs années.

J'ai fait une petite recherche sur le sujet en tapant « fillette enlevée à St-Georges » dans Google, et figurez-vous donc que ce faux message circule depuis 2010 (avec quelques variations sur la couleur du véhicule, et son immatriculation)!

Pas si bénin que ça

Je comprends, ça part d'une bonne intention :  « on ne sait jamais, si ça peut aider », etc. En fait, au final, non seulement c'est complètement inutile, mais ça pollue le fil d'actualité de vos amis, et en plus, le partage répété de fausses nouvelles mine votre crédibilité. Pensez-y!

Comment éviter les pièges, alors?

En premier lieu, prenez quelques instants pour vérifier quelle est la source de cette nouvelle. Est-ce que le message contient une date précise (jour, année, heure)?

Aussi, est-ce le statut d'une personne inconnue, d'un organisme de presse crédible, ou d'un service de police? Le fait que le statut de l'individu qui est partagé fasse mention d'un service de police n'en fait pas une source crédible.

Ne vous fiez pas non plus à la personne qui a partagé cette information, même si c'est une bonne personne, et que vous lui faites confiance. Même les meilleurs se font parfois prendre!

Encore une fois, je comprends, vous voulez vraiment faire une différence en cas de réel enlèvement, ou de disparition, mais quoi faire alors?

Abonnez-vous à la page officielle du service de police de votre ville, ou celui de la Sûreté du Québec. Le service Alerte Amber possède également sa page officielle. Vous aurez alors en main une bonne source d'infos à partager.

Des outils pour éviter le partage de la fausse nouvelle

Avant de partager une nouvelle qui semble incroyable, ou trop belle pour être vraie, une simple recherche Google peut être effectuée. Souvent les premiers résultats vous indiquent qu'il s'agit d'un canular.

Il existe également des sites de vérification tels que Hoaxbuster, ou le Détecteur de rumeurs de l'Agence Science-Presse.

Également, le chroniqueur Jeff Yates, spécialiste en repérage de fausses nouvelles, a concocté une méthode toute simple qui devrait vous aider. C'est clair, concis, et c'est par ici.

Enfin, le chroniqueur François Charron publie également des mises à jour sur certaines fausses nouvelles sur son site web. Par contre, faites attention aux messages qui le citent en disant qu'il aurait confirmé telle ou telle chose à la télé ou sur son site, sans mettre de lien. Allez toujours vers la source!

S'il vous plaît, prenez le temps de réfléchir un peu avant de partager n'importe quoi. Relayer de fausses nouvelles dans vos réseaux sociaux, permet à leurs créateurs de s'enrichir grâce à la visibilité que ces partages leur rapportent, et elles finissent par faire mal paraître. Et à force de crier au faux loup, une vraie nouvelle risque de passer dans le beurre.

Allez, je vous aime quand même! ❤

lundi 29 août 2016

Marie chasse le Pokemon



Je suis la « matante cool » d'une adorable gamine de 8 ans (et demi! - elle vient d'ailleurs de célébrer sa « demi-fête »), que je surnomme affectueusement « Gripette ». Avant de crier au scandale, sachez que dans ma famille, le terme « gripette » est dénué de toute connotation négative. Chez- nous, une gripette est une petite tannante rigolote et sympa. Le surnom est parfois agrémenté d'une épithète de circonstance, comme «Gripette au poivre», ou « Gripette à roulettes », ce qui la faisait bien rigoler à 3 ans.

Un peu moins maintenant, hélas!

Gripette, donc, n'ayant plus de camp de jour en cette veille de rentrée scolaire, se faisait garder à plein temps chez sa grand-mère pour la semaine. Grand-maman (à son grand dam) ayant passé l'âge de gambader, fut donc emballée de recevoir l'aide de sa grande fille (moi) pour tenter de détourner la gamine des écrans télé ou d'ordinateur.

Enfant de son temps, Gripette semble être née avec une manette de télé ou de jeux, ou une souris d'ordi greffée à la main. Évidemment, si on lui donne le choix, c'est toujours l'écran qui gagnera, au détriment du ballon ou des balançoires. Il faut donc user de persuasion pour la faire sortir au grand air.

On fait quoi pour les faire sortir?


Cet été, une aide inattendue est venue de la compagnie Niantic, une filiale de Google. Pour le plus grand plaisir nostalgique des milléniaux (Qui ça? Par ici pour une définition), la chasse aux Pokemon s'est ouverte.

Hein? Quessé ça un Pokemon? C'est la contraction des termes anglais « Poket » et « Monster ». D'abord un jeu de la compagnie Nintendo, créé au milieu des années '90, la franchise s'est développée sous forme de dessins animés, de mangas (bande dessinée japonaise), et de cartes à collectionner. Cette franchise a fait fureur auprès des enfants et adolescents au cours des années '90. Les Pokemon ont également envahi le grand écran avec la sortie d'un film en 1999. Au cours des années 2000, plusieurs versions du jeu ont été développées.

C'est en juillet 2016 que la franchise de jeux Pokemon a joint les rangs des jeux en réalité augmentée. D'abord lancé officiellement en Australie, en Nouvelle-Zélande, et aux États-Unis au début juillet, le jeu a suscité un tel intérêt que des utilisateurs canadiens, impatients, ont trouvé le moyen de télécharger illégalement l'application avant son lancement au Canada à la mi-juillet.

La réalité augmentée « désigne les systèmes informatiques qui rendent possible la superposition d'un modèle virtuel 2D ou 3D à la perception que nous avons naturellement de la réalité, et ceci en temps réel. Elle désigne les différentes méthodes qui permettent d'incruster de façon réaliste des objets virtuels dans une séquence d'images. » (Wikipédia)

En gros, le jeu Pokemon Go permet donc d'apercevoir, à travers l'écran de son appareil mobile diverses bestioles qui semblent se matérialiser, et que l'on peut capturer en leur lançant une sorte de balle (pokéballe). Le principe derrière tout cela, est que l'application se sert du signal de localisation de l'appareil mobile pour reproduire les principales voies publiques (à l'aide de Google Maps), et ainsi vous suivre, afin que votre avatar évolue dans un environnement virtuel le plus près possible de la réalité. Pour en savoir plus, cliquez ici.

Dans l'univers Pokemon, les animaux « réels » sont pratiquement inexistants. La faune de ce monde est composée de créatures, qui vivent en harmonie avec les humains, et qui sont dotés d'aptitudes surnaturelles, comme le pouvoir de cracher du feu, ou générer de l'électricité. Pour en savoir plus sur le monde des Pokemon, c'est ici.


Comment ça se joue?

Lorsque j'ai annoncé à Gripette que nous allions chasser le Pokemon, je suis passée du statut de « matante cool » à celui de « matante méga cool ». Évidemment, la gamine savait de quoi il s'agissait, et elle était prête à parcourir des kilomètres, si nécessaire, pour tous les capturer. Car il s'agit d'un jeu qui force l'activité. Il n'est pas possible d'atteindre le but ultime, soit la capture de tous les Pokemon, en restant immobile.

Force est d'admettre que Niantic a réussi un coup de maître en proposant ce jeu qui entraîne ses utilisateurs à l'extérieur, et à les forcer à s'adonner à une certaine activité physique.

La première étape consiste à télécharger dans votre téléphone intelligent l'application Pokemon Go, disponible dans Apple Store ou dans Google Play. Une fois l'application ouverte, vous devez vous créer un avatar dresseur de Pokemon. C'est cet avatar que vous verrez se promener sur votre écran à mesure que vous avancez.

Assurez-vous d'avoir un bon forfait de données cellulaires sur votre appareil portable, car sinon, à moins d'avoir constamment accès à des bornes WiFi à proximité. vous ne pourrez pas jouer; il n'est pas possible de jouer hors connexion.

Le but est de capturer le plus de Pokemon possible. Lorsque vous apercevez une créature à proximité, vous devez l'atteindre en lui lançant une pokéballe. Attention, cela peut en prendre plus qu'une pour réussir. Et si cela vous prend trop de temps, la bestiole peut disparaître! La créature ainsi capturée s'inscrit dans une sorte de catalogue (le pokedex), ce qui vous permet en tout temps de suivre l'évolution de votre tableau de chasse.

Par la suite, à mesure que vous atteignez les niveaux supérieurs (au fur et à mesure que votre liste de Pokemon capturés s'allonge), vous pouvez affronter d'autres dresseurs et leurs créatures dans une arène virtuelle. Je vous conseille fortement de consulter les informations sur le jeu avant de commencer à jouer, ce que je n'avais pas fait. Ainsi j'aurais pu savoir plus tôt quoi faire pour refaire le plein de pokéballes dans l'un des nombreux pokestops se trouvant sur mon chemin. Ça m'apprendra!

Évidemment, les Pokemons apparaissent plus fréquemment aux endroits où se trouvent plusieurs joueurs. Dans notre campagne, Gripette et moi n'avons aperçu aucun Pokemon, et ce, après presque 2 kilomètres de déambulation. Un ami qui habite la campagne finlandaise m'a confirmé qu'il en était de même pour lui aussi.

Par contre, le soir même autour d'un feu de camp en compagnie de mes nièces et certains de leurs amis (la plupart joueurs eux aussi), nous avons eu la surprise d'en voir apparaître. Au même moment, nos téléphones ont vibré pour nous notifier la présence de 3 créatures. La pauvre Gripette, rentrée chez elle, aura manqué leur capture.

Et puis, c'est le fun comme jeu?

Honnêtement oui. Ma seule réserve est que ça bouffe des données, et du jus de batterie, ces fichues bestioles. Par contre, si on s'assure de bien respecter les règles de bienséance (ne pas envahir les propriétés privées), et de sécurité (regarder où l'on va, respecter les règlements de la circulation, et surtout ne pas jouer en conduisant), c'est une occasion ludique de bouger en marchant, mais aussi de découvrir certains attraits de son quartier. En effet, plusieurs pokestops sont situés près de monuments, ou attraits architecturaux.

Évidemment, comme c'est souvent le cas pour toute nouveauté en matière de jeu virtuel, certaines situations insolites se sont produites (ici) et de malheureux incidents sont survenus.

Est-ce que les Pokemon sont là pour rester? Selon certains observateurs, la tendance est à l'essoufflement. Après un sommet atteint vers le 20 juillet 2016, le nombre d'utilisateurs quotidiens de l'application diminue constamment depuis. En fait, tout dépendra de son évolution (s'il y en a une). C'est à suivre.

Sur ce, je pense que je vais aller prendre une petite marche en attendant; tout à coup que j'attraperais un Pikachu...

samedi 14 mai 2016

Trop vieille pour Snapchat

Dans son statut Facebook un matin de vendredi 13, mon bon ami Philippe, un professionnel des technologies et communications intranet de l'entreprise qui m'emploie aussi, a fait un résumé très succinct de l'évolution de nos rapports avec le web, et avec l'ordinateur comme outil de travail.

Phil, qui soit dit en passant anime aussi un blogue santé « geek » très chouette dont je fais la révision (allez voir ça!), se remémorait avoir déjà siégé (jadis, naguère, autrefois...) sur un comité de gestion de changement portant sur l'utilisation de la souris avec les postes informatiques. Vous avez bien lu...

Dans un billet précédent, je vous avais mentionné faire partie de la génération « X » (groupe démographique d'individus nés entre 1960 et 1980). Les rapports face à la technologie et la culture web de ma génération sont très différents par rapport aux « milléniaux » nés entre 1980 et 2000 (pour en savoir plus). Ces derniers, sont plus enclins à adopter rapidement (et à s'en détacher aussi!) les nouvelles applications pour leur téléphone intelligent, alors que les « X » prennent un peu plus leur temps pour les utiliser. Et que dire des « baby boomers »? Loin moi l'idée de faire de l'âgisme, je ne serais pas surprise que la gestion de changement pour l'introduction de la souris sur les postes informatiques de mon ami Phil leur était davantage destinée qu'à leurs collègues plus jeunes.

Vous avez raison, je défonce une porte ouverte avec ces affirmations, mais elles illustrent bien mon propos pour ce billet.

Des statistiques d'utilisation des réseaux sociaux montrent, année après année, une désaffection des milléniaux envers Facebook et Twitter au profit d'autres réseaux sociaux. Thomas Coëffé, rédacteur pour le Blog du Modérateur, en a fait le constat dans un article portant sur une étude de la firme Ipsos en avril 2015.

 Chez les 13-19 ans, selon les chiffres de cette étude, l'utilisation de Facebook est en baisse constante depuis les dernières années, alors que celle d'Instagram et de Twitter est en hausse significative. Mais ce sont surtout les applications de messagerie instantanée (Messenger, Skype, Snapchat) qui semblent gagner en popularité chez cette tranche d'âge. En 2016, une étude de la banque Piper Jaffray, citée via le Blog du Modérateur, indique que Snapchat a même devancé Instagram et Twitter comme préférence d'utilisation.

En fait, on peut déduire de ces statistiques que cette désertion de Facebook, et autres réseaux « classiques », s'est amplifiée à mesure que les parents, grands-parents, mononcles et matantes des milléniaux les ont adoptés. Et où sont-ils allés pour se sauver de l'invasion par les « vieux »? Si dans votre entourage vous avez des ados plus ou moins dégourdis sur les réseaux sociaux, il y a fort à parier qu'ils ont un compte Snapchat.

Oui, mais c'est quoi ça, Snapchat?

Ce qui suit est pour toi, le « X » ou le « Boomer », qui voudrait comprendre un tant soit peu ce que l'ado de ton entourage, collé sur son téléphone, fait avec tous ses égoportraits (selfies) ou autres photos « random » qu'il prend.  En passant, à propos du terme « selfie », vas donc voir ce petit vidéo plutôt crampant; tu reviendras ici après.

Snapchat est une application de messagerie instantanée qui permet à ses utilisateurs d'acheminer principalement des photos et courtes vidéos qui s'autodétruisent au bout de 1 à 10 secondes (au choix de l'expéditeur). Ces photos peuvent être rassemblées dans une « histoire », dont les éléments ont une durée de vie de 24 h. Sa principale caractéristique est d'être éphémère.

Grâce à des filtres, il est possible de modifier les photos (surtout les selfies). Ainsi, vous pouvez vous ajouter couleurs, moustaches, lunettes, et autres accessoires disponibles dans la banque de filtres à votre disposition, ainsi que le fameux « face swap » qui permet littéralement de changer de tête avec d'autre personnes dans une photo. Hilarant, ou terrifiant, c'est selon.
Pour en savoir plus, si tu insistes.

Ce que j'en pense?

Pour que Snapchat en vaille la peine, il faut d'abord que votre réseau potentiel d'abonnés soit aussi des utilisateurs réguliers pour profiter de vos envois. Cela implique donc qu'il vous faut être en mesure d'y accéder et y partager régulièrement du contenu (plusieurs fois par jour?), et que vos abonnés en fassent autant. Ainsi, si vous êtes du genre à accéder à vos autres réseaux sociaux que quelques fois par semaine, il se pourrait donc que vous manquiez plusieurs partages.

Car n'oublions pas que le contenu partagé sur Snapchat est éphémère. Et à moins d'être particulièrement actif, et d'avoir un réseau de contacts qui en fait autant, d'autres applications sont sans conteste plus appropriées.

Fait que laisse donc faire ça, Snapchat pour l'instant. Peut-être t'y adonneras-tu à ta retraite avec toute ta gang de ta résidence, quand tu auras plein de temps à y consacrer. D'ici là, les jeunes l'auront déserté, et nous auront laissé le champ libre. D'ailleurs, il paraît que Periscope et VSCO commencent à être pas mal populaires...

samedi 26 mars 2016

Malade de techno

J'arrive tout juste d'une semaine de vacances à Cuba. Je me trouve privilégiée de m'être trouvée sur place pour ces grands moments historiques que furent la visite du président américain Obama, et le concert des Rolling Stones. Si la chaleur, le soleil et le rhum furent aussi au rendez-vous, la technouille que je suis a toutefois dû affronter de petits défis technologiques pour votre plus grand bonheur, j'en suis certaine.

Avant toute chose, il faut se rappeler qu'un régime socialiste gouverne l'île de Cuba. Sans surprise, ce gouvernement restreint beaucoup l'accès à l'information pour ses citoyens, et dans une certaine mesure, aussi à ses visiteurs. Ainsi, même si l'accès Internet s'est beaucoup amélioré depuis ma dernière visite il y a 5 ans, il reste que celui-ci est encore passablement limité.

Entre autres, certains sites, et même certaines applications restent inaccessibles. Par exemple, mon frère n'avait pas accès à ses courriels (Hotmail), alors que moi oui (Vidéotron), et ma nièce n'avait pas accès à l'application Snapchat. Par contre, Facebook a bien fonctionné pour nous, et ce, tant que nous avons pu utiliser le WiFi offert par notre hôtel. Nous devions acheter des cartes, et celles-ci nous fournissaient 1 heure d'Internet par carte. L'ennui est qu'il y a eu pénurie de ces cartes quelques jours seulement après notre arrivée.

Mon ado de nièce a trouvé cela dur, et à mon plus grand étonnement, moi aussi (un peu!).

Sauf que là, j'avais besoin de consulter mes courriels, car un ami m'avait demandé de lui rapporter une sorte de rhum, et comme j'avais oublié de noter laquelle, je lui avais écrit un courriel la veille pour lui demander de me rafraîchir la mémoire. Que faire?

La plupart des compagnies de communications cellulaire ont des ententes avec des réseaux locaux qui permettent d'obtenir du service d'appels téléphoniques, de messagerie texte, ou de données mobiles, moyennant des frais d'itinérance. À moins d'avoir adhéré avant le départ à un forfait avec sa compagnie, l'itinérance de données s'avère onéreuse. Qui n'a pas entendu parler de ces histoires d'horreur de voyageurs ayant reçu, à leur retour, des factures de téléphonie mobile montrant des soldes dans les milliers de dollars?

Dans plusieurs pays, il est possible de vous procurer une carte SIM locale, pour remplacer celle de votre téléphone durant votre séjour. Ces cartes SIM locales vous permettent d'avoir accès à des minutes de téléphone, à des textos en nombre limité, ainsi qu'à des données mobiles. Le prix de ces cartes SIM varie en fonction des services que vous prévoyez utiliser. Vous devez toutefois vous assurer que votre téléphone soit « débloqué ». Pour ce faire, je vous conseille de contacter votre compagnie au moins quelques semaines avant votre départ.

Dans mon cas, il ne m'était pas possible de me procurer de carte SIM locale à Cuba. Par contre, ma compagnie de cellulaire m'avait avisée des prix des services en itinérance par texto à mon arrivée sur place (grâce à la géolocalisation de mon appareil, je présume). Les prix varient en fonction de l'endroit où vous vous trouvez, et des termes de l'entente que votre compagnie a négociés avec le pays en question.

Le prix à payer pour consulter UN courriel en itinérance? Près de 8 dollars seront ajoutés à ma prochaine facture! Je suis encore à réfléchir si je n'ajouterai pas ce montant à celui de la bouteille de rhum que je facturerai à mon ami...

Bon conseil : si vous n'avez pas de forfait de données en itinérance, ou de carte SIM locale pour votre voyage, assurez-vous que votre appareil mobile soit toujours en « mode avion ». Ainsi, vous ne risquez pas d'avoir de mauvaise surprise à votre retour. Aussi, assurez-vous de désactiver les mises à jour automatiques, ou à tout le moins de les limiter aux environnements WiFi.

Malade, moi?

Eh non, je n'ai pas souffert de « turista »! Par contre, je dois reconnaître avoir ressenti un petit malaise face à la perspective d'être déconnectée pour un nombre de jours indéterminé en raison de la pénurie de cartes Internet à mon hôtel. Cela voulait donc dire entre autres que je ne pourrais pas consulter Facebook, ou poster immédiatement de statut, ni de publier mes plus belles photos sur Instagram. Je dois avouer m'être présentée à la réception de l'hôtel à quelques reprises pour m'enquérir s'ils avaient reçu des cartes Internet. Après une couple de jours de réponses négatives, j'ai abdiqué, et je n'y suis pas retourné du reste de mon séjour. Il me semble que j'ai passé le reste de mes vacances plus calme. Après tout, mon monde ne s'écroulerait pas en mon absence! J'avais donc passé avec succès une certaine période de sevrage.

Chaque grande période historique a connu ses grand maux, et la nôtre n'y échappe pas. Depuis quelques années, une nouvelle dépendance est reconnue, et fait l'objet de développement de nouveaux traitements : la mobidépendance. Êtes-vous capable de vous passer de votre téléphone mobile pendant plus d'un jour? Êtes-vous à l'aise à l'idée de séjourner dans un endroit où vous n'aurez pas de réception cellulaire, ou sans accès Internet? Si vous avez répondu « non » à l'une ou l'autre de ces question, et si en plus il vous arrive de parfois être persuadé que votre appareil mobile a vibré, ou émis un son de notification alors que ce n'était pas le cas, vous pourriez peut-être en être atteint.

Cela peut se comprendre : comme nous sommes de plus en plus nombreux à posséder un appareil mobile, et que celui-ci prend de plus en plus de place dans notre vie quotidienne, cette dépendance peut s'expliquer. Évidemment, les branchés n'ont pas tous le même degré de dépendance.

Cependant, comme pour toute addiction, lorsque l'hyperbranchitude engendre une anxiété malsaine, qu'elle a des effets sur la vie professionnelle, et qu'elle affecte la vie personnelle, il y a lieu de se demander si une cure de sevrage technologique ne serait pas de mise.

Cela dit, il n'y a pas lieu de paniquer si vous vous sentez anxieux loin de votre appareil mobile; les cas extrêmes de dépendance techno sont quand même rares. Par contre, effectuer une prise de conscience, sur la place que la technologie prend dans sa vie, peut s'avérer sain. J'envisage même de prendre périodiquement des pauses de réseaux sociaux, et d'ignorer de temps à autres mes notifications de courriels ou d'applications mobiles. Et pourquoi ne pas élaborer un « plan B » en cas de panne ou de perte de mon appareil mobile?

On parlera alors de vraies vacances. Hasta luego!


samedi 13 février 2016

« Neflix and chill » : une question de température?

Mon ami Pierre-Marc me « gossait » régulièrement pour que je m'abonne à Netflix. Immanquablement, à chaque fois que nous discutions de séries, ou de films, il me sortait : « Mais tu devrais tellement t'abonner à Netflix! ». À dire vrai, je n'étais pas convaincue de la nécessité de la chose. En fait, l'essentiel de mes doutes réside dans le fait que je crains que mon équipement électronique ordinateur/télé ne soit pas à la hauteur de cet ajout d'une offre télévisuelle supplémentaire.

Toutefois, Pierre-Marc a finalement eu (perfidement?) cet argument imparable : « Justement, ça te ferait un très bon sujet pour la technouille, non? »

Le coquin...

Parenthèse ici 

Je possède deux ordinateurs portables. Un de petit format que je m'étais procuré quand je suis retournée aux études il y a 4 ans, et qui me servait à prendre mes notes en classe. Je l'ai surnommé affectueusement « Mini ». J'écris d'ailleurs ce billet en direct de celui-ci. L'autre, surnommé avec autant d'affection « Big », date de 2007, et ne sert que lorsque j'ai besoin d'utiliser mon imprimante, qui elle, date de 2009, mais fonctionne encore très bien.

L'ennui est que l'installation de mon imprimante se fait à l'aide d'un disque, et Mini ne possède pas de lecteur de disque C'est pour cette raison uniquement que Big reste en service, même s'il n'est pas le plus performant des ordis. Et l'imprimante est tellement « ancienne » que la compagnie ne fournit pas le logiciel d'installation en ligne qui me permettrait de la connecter à Mini. Pourquoi ne pas remplacer Big et l'imprimante par des modèles plus récents? Par conscience écologique d'abord, mais aussi par souci d'éviter la surconsommation.

Il faudra un de ces jours que l'on se parle d'obsolescence programmée.

Mais revenons à nos moutons...

Allais-je donc devoir remplacer mon ordinateur par un autre plus performant? Est-ce qu'il me serait possible de brancher ma télé (que je possède depuis près de 8 ans) sur ledit ordinateur? Parce que la perspective de regarder la télé via l'écran de Mini ne me réjouit pas tant que ça...Et quel impact cela aurait-il sur ma consommation internet? Devrais-je changer mon forfait actuel pour un forfait illimité? Tant de questions!

Je n'ai jamais douté que l'insistante recommandation de mon ami Pierre-Marc se fasse avec de bonnes intentions. Il semble en plus qu'il ne reçoit pas de bonus de la part de Netflix pour chaque nouvelle adhésion qu'il recommande; et oui, je lui ai posé la question!

Il est intéressant de savoir à ce stade-ci qu'il fait partie de ceux (de plus en plus nombreux) qui ont «coupé le cordon », c'est à dire, qui ne sont pas abonnés à un quelconque service de câblodistribution. Il prétend (et je le crois!) que sa consommation télévisuelle d'information et de divertissement est amplement comblée par ce qui est offert sur le web.

Et les plateformes sont nombreuses : IciTout.tv, les grands réseaux télé ou canaux spécialisés qui en grande majorité mettent en ligne des émissions complètes, ou Youtube (jusqu'à un certain point), entre autres, offrent des services de visionnement gratuits. Il suffit d'aller sur leurs sites (ou leurs applications pour appareils mobiles) afin de connaître leur offre. Et ce, sans compter tout ce qui est présenté uniquement sur le web (ex. Le cas Roberge, websérie présentée la première fois en 2007, ou l'hilarante Yidlife crisis, que j'ai découverte l'an dernier, toutes deux québécoises).

Mais revenons-en à Netflix. Cette entreprise est un parfait exemple d'adaptation aux besoins de sa clientèle. Fondé en 1998, le site Internet Netflix offrait à ses clients un service de location de DVD par la poste, moyennant un abonnement mensuel. Contrairement au club vidéo traditionnel, la durée de location était illimitée. C'est en 2010 que le service postal a été totalement remplacé par le visionnement en flux continu (streaming). Cette décision a permis à l'entreprise non seulement de survivre, mais de devenir un gros joueur du divertissement offert sur le web. Pour en savoir plus.

Je me suis donc abonnée à Netflix

C'est Pierre-Marc qui va être content! Ce qui m'a décidé à faire le grand saut? C'est une question de température. Au moment où j'écris ces lignes, nous sommes le 13 février, l'une des plus froides journées de l'hiver 2016, occasion parfaite pour passer la journée emmitouflée dans mon divan à me gaver de télé. Or, je suis présentement entre deux séries télé, ayant épuisé ma collection de DVD, et j'ai envie de nouveauté. 

Le processus d'abonnement est plutôt simple. Sur le site de Netflix, choisir « Commencer votre mois gratuit », puis il suffit d'entrer quelques informations : nom, adresse courriel, ainsi que les informations de votre carte de crédit. Le premier mois est gratuit, et par la suite, vous êtes facturé mensuellement selon le plan choisi. Dans mon cas, j'ai choisi le plan standard. Il ne me servait à rien de prendre le forfait supérieur ultraHD (on se souvient de mon équipement électronique proche de l'obsolescence...). Par la suite, vous devez répondre à quelques questions qui serviront éventuellement à vous proposer des suggestions basées sur vos goûts. Rassurez-vous, la fonction « Recherche » fonctionne très bien, et permet de sortir du cadre de ce qui est suggéré. Et la liste de titres est impressionnante.

Puis j'ai commencé à visionner ma première série, soit la deuxième saison de Miss Fisher's mysteries, charmante série policière australienne qui raconte les aventures d'une dilettante australienne qui s'improvise détective à la fin des années '20. Comme je le craignais toutefois, le visionnement sur l'écran de Mini n'est pas optimal pour moi. Que faire? 

Brancher mon ordinateur sur ma télé

Naïvement, j'espérais qu'il me suffirait seulement de brancher un câble reliant mon ordinateur à ma télé. Je savais que cette dernière possède entre autre un port USB et a un canal nommé « PC ». Simple? Que nenni!

En fouillant dans ma collection de câbles divers, dans ma boîte prévue à cet effet lors de mon dernier déménagement (eh oui, je mets en pratique mes propres recommandations!), j'ai réalisé avec horreur qu'aucun d'entre eux ne me serait utile. Il me fallait donc ajouter un autre câble à ma collection.

Est-ce que vous ai dit qu'il faisait un froid sibérien dehors?

J'ai la chance d'avoir, à quelques pas de chez-moi, une petite boutique d'électronique, tenue par de sympathiques « geeks ». Je trouve essentiel d'encourager les entreprises locales, car elles offrent souvent, surtout en matière d'électronique, un service plus personnalisé que dans les grandes chaînes. J'en ai encore eu la preuve aujourd'hui. 

En bonne technouille, il m'est toujours un peu difficile d'expliquer ce dont j'ai besoin en matière d'électronique, et surtout, de savoir si ce que je demande est réaliste. Comme je savais que j'aurais à répondre à plusieurs questions sur les types de ports disponibles sur mes appareils, j'ai donc pris une photo, à l'aide de mon téléphone, de l'arrière de ma télé, et de mon ordinateur. 

Puis il me fallut sortir... Misère! Non contente d'essayer enfin un service pour faire plaisir à un ami, il me fallait aussi mener à fond l'expérience pour vous, chers lecteurs. Et pour cela, j'ai affronté les éléments polaires, au risque d'engelure du  bout de mon nez!

En ce temps de la St-Valentin, c'est-y pas de l'amour, ça?

La prise de photo s'est avérée une excellente idée, et les geeks de la boutique ont pu me trouver une solution relativement simple pour régler mon problème de branchement. Comme je le craignais, la quasi vétusté de ma télé faisait en sorte qu'il me fallait un convertisseur vidéo, auquel je devais brancher une couple de câbles, le tout pour la modique somme de 35 $ (ce qui est franchement mieux que d'avoir à remplacer la télé!). C'était magnifique de les voir se pencher sur mon problème, et surtout, de faire en sorte que cela ne soit pas trop compliqué pour moi à mettre en place. La plupart du temps, je ne pigeais mot de ce qu'ils racontaient, mais au final, cela a fonctionné!

Morale de cette histoire, si vous n'êtes pas en mesure d'apporter votre équipement avec vous, une photo claire fait aussi l'affaire.

Sur ce, je vous laisse, j'ai pas mal de télé à regarder... Ah oui! Si on vous propose de « Netflix and chill », allez donc consulter la définition de cette expression, si vous ne la connaissez pas (attention, langage corsé...). Cela pourra peut-être vous éviter un malentendu. Par contre, dans mon cas aujourd'hui, l'expression pouvait être prise au sens littéral du terme : c'était vraiment une question de température!|

vendredi 15 janvier 2016

C'est pas twit de tweeter sur Twitter

Hey! Bonne année 2016! La période des Fêtes est terminée (avec tristesse pour certains d'entre-vous, et soulagement pour d'autres), les décorations de Noël sont rangées, c'est le retour au train-train quotidien, modifié ou non, selon si vous avez pris des résolutions. En ce qui me concerne, je compte poursuivre dans la même veine qu'en 2015, et entre autres, de continuer mes divagations, en espérant vous renseigner, mais aussi vous faire sourire un peu. Et je nous souhaite surtout, à l'Humanité, de nous aimer un peu plus entre-nous.

L'année web 2016 a commencé avec l'annonce le 5 janvier par le grand patron de Twitter, Jack Dorsey, que le réseau social travaillait à retirer, ce qui jusqu'à maintenant lui était unique, soit le retrait de la limitation à 140 caractères pour les publications. Est-ce une bonne idée? Les avis divergent, mais personnellement, je suis assez d'accord avec l'analyse du journaliste techno du journal l'Obs (ancien Nouvel Observateur) Boris Manenti. Manenti estime que cette «innovation », au lieu de relancer le réseau social, qui est en panne de développement de son bassin d'utilisateurs, risque plutôt de précipiter sa chute. En enlevant cette restriction du nombre de caractères, Twitter ne sera plus si différent des autres réseaux, tel Facebook entre autres. La suite déterminera qui a raison au final.

Mais c'est quoi ça Twitter?

Twitter est une plateforme dite de microblogage, fondée en 2006. En 140 caractères ou moins, l'utilisateur peut émettre un commentaire, une pensée personnelle, ou proposer un lien externe vers une publication plus détaillée. Ces publications sont appelées « tweets ».

 J'en profite ici pour rappeler que le mot « tweet » se prononce « tou-iii-t » (en étirant un peu le son « i »). On voit parfois le terme écrit « twit» (touitte). Pas du tout la même signification en québécois, même si certains « tweets » peuvent parfois être « twits ».

Au départ limité seulement aux caractères d'écriture, Twitter a éventuellement permis à ses utilisateurs la publication de photos, de courts vidéos, et même de publier en direct ce qu'ils sont en train de filmer.

Contrairement à Facebook qui demande une certaine réciprocité (confirmation de demande d'amitié), Twitter fonctionne plutôt par abonnement. Par contre, pour avoir accès à la fonction de messagerie privée de Twitter, la personne à qui vous voulez écrire doit aussi vous suivre.

Une autre manière d'interagir avec un autre utilisateur consiste à l'interpeller en quelque sorte, soit en incluant son nom d'utilisateur  (@nom) dans le tweet publié. La personne ainsi incluse a le choix de répondre directement, ou de le rediffuser par retweet, et évidemment, de l'ignorer. L'échange est alors visible par les abonnés respectifs de chaque protagoniste.

Tout comme Facebook, Twitter possède une fonction de blocage des indésirables. Il est également possible aussi de signaler des comptes/individus qui diffusent des propos haineux, ou associés à des groupes non recommandables.

Pourquoi utiliser Twitter?

Personnellement, j'utilise Twitter comme source importante (mais non unique) d'information. Parmi mes abonnements, il y a plusieurs grands quotidiens (locaux et internationaux), et je suis abonnée à plusieurs journalistes qui couvrent les champs d'intérêts qui me touchent. Je tends à éviter les sites commerciaux, car je ne tiens pas à être inondée de publicités déguisées en tweets. Attention, je ne dis pas qu'il faut absolument les boycotter, loin de là. J'avoue que j'aime bien savoir un peu à l'avance quand les grandes soldes chez IKEA débutent.

Pour compléter le tout, mon fil Twitter me présente les publications de quelques personnalités politiques (qui n'est pas abonné à Denis Coderre le maire de Montréal?), ou artistiques, de même que quelques comptes « satiriques » qui me font bien rire. Faut quand même s'amuser un peu!

Tout comme Instagram, Twitter est le royaume du hashtag. Vous vous rappelez des hashtags (ou mots-clics, si vous préférez)? Je vous en ai parlé dans une divagation cet automne. Le mot-clic vous permet de trier les tweets de votre fil Twitter en diverses catégories, et de lire ce qui s'est publié sur un sujet donné.

Un exemple? Je suis une fan « finie » de la série Sherlock, produite par la BBC, et le 1er janvier 2016 marquait la diffusion d'un nouvel épisode après 2 ans d'attente. J'avais donc prévu être devant mon petit écran ce soir-là, et programmé mon enregistreur numérique. Préparé pour le grand soir, dites-vous? Cependant, les producteurs de la série (pour se faire pardonner de cette longue attente entre deux épisodes?) ont décidé de le projeter également sur grand écran au cinéma...le 4 janvier! Changement de programme : je verrai l'épisode au cinéma en compagnie d'un ami 3 jours après la diffusion télé.

Quelques jours avant celle-ci, apparaissaient sur mon fil Twitter des publications concernant la série, car je suis entre autres abonnée à  Masterpiece PBS (diffuseur de Sherlock en Amérique du Nord), à Sue Vertue (productrice de la série), et à Mark Gatiss (co-scénariste des épisodes avec Steven Moffat, et interprète de Mycroft). Leurs messages contenaient les hashtags reliés à la série, utiles pour éventuellement retracer tout ce qui s'est publié à ce  sujet. À condition, bien sûr, que le mot-clic en question ait été repris par les utilisateurs...

Le soir de la diffusion, si j'avais voulu, j'aurais pu suivre en direct les commentaires des fans tout au cours de l'épisode, et aussi émettre mes propres commentaires. C'est ce qu'on appelle l'expérience simultanée, la « conversation », ou le 2e écran. Les diffuseurs, et autres propriétaires  cherchent à rallier les utilisateurs, et il est tout à fait commun qu'ils diffusent à l'avance les mots-clics qu'ils souhaitent être utilisés par ceux-ci.

Au final, je me suis tenue loin de Twitter pendant 2 jours mais dès que je suis rentrée du cinéma, j'ai effectué une recherche à l'aide du hashtag #SherlockPBS. J'ai bien fait de suivre l'épisode à retardement, car j'aurais été inondée de divulgâcheurs (ou « spoilers » en anglais).

Ainsi, Twitter est pour moi, en plus d'être une de mes sources d'information, un complément de divertissement télévisuel ou radiophonique. J'aime bien suivre une émission (télé ou radio) en direct, et regarder interagir les auditeurs, voire même, mettre mon humble grain de sel à l'occasion. Et ne se le cachons pas, c'est toujours flatteur d'obtenir une réponse à un tweet, d'être retweeté, ou le summum, d'être suivi par une personnalité que l'on admire.

Sur ce, j'ai des hastags à consulter, semaine chargée en lourdes pertes : #DavidBowie #AlanRickman #RenéAngelil #Ouagadougou #Jakarta etc.

dimanche 6 décembre 2015

Pinterest : scrapbooking à l'ère numérique

Noël sera à nos portes dans quelques jours. En fait, les décorations d'Halloween n'étaient même pas retirées que déjà la pression des Fêtes commençait déjà à se faire sentir. Non mais quand même, avez-vous remarqué que plus ça va, plus c'est tôt? Mais ça, c'est un autre débat...

À force d'être bombardés d'images, assourdis de musique de Noël dans les magasins, à l'épicerie, ou à la pharmacie, la nostalgie finit par faire son oeuvre insidieuse. Surgissent alors des odeurs de sapin, de pâtisserie, d'épices festives et de dinde qui cuit lentement, des visions de lumières qui se reflètent dans la blanche neige campagnarde. Ce sont aussi des souvenirs de douceur et d'odeur de parfum des manteaux de fourrure des grand-mères et des matantes empilés sur le lit de mes parents, dans lesquels il nous arrivait, les enfants, d'aller se cacher, et parfois de s'y endormir.

Cependant, un autre plaisir tout aussi intense dans mes souvenirs d'enfance, et auquel il m'arrive parfois encore de succomber, est de passer au travers du traditionnel catalogue de Noël des magasins Sears. Quelle joie quand arrivait par la poste le catalogue dans son emballage! Il fut même un temps où c'était un livreur qui nous l'apportait en personne à la maison. Oui! Oui! En ce qui me concerne, dans la hiérarchie de Noël, ce livreur arrivait en deuxième position, immédiatement après le Père Noël.

Le bonheur quand c'était mon tour de consulter ma bible enfantine des jouets, bijoux et vêtements ne Noël! Parfois j'étais la première à plier le coin des pages qui renfermaient mes désirs, mais d'autres fois, je devais laisser à mon frère ou à ma soeur le privilège d'être le premier, ou la première, à le consulter.

Ère numérique oblige, le catalogue de Noël Sears est maintenant disponible en ligne, mais comment plier les coins des pages des articles qui nous intéressent? Bien que (avis très personnel ici), rien ne bat la sensation tactile du papier que l'on plie, il existe une alternative : Pinterest.

Pinterest est un site principalement voué au partage de photographies, et qui permet à ses utilisateurs de collectionner les images qui les intéressent et de les organiser en tableaux. Il s'agit aussi d'un réseau social qui permet d'aimer et de réépingler les images que vous appréciez. Pour en savoir plus sur Pinterest? Cliquez ici.

Lorsque vous commencez, après vous être inscrit, l'application vous offre des suggestions de tableaux, mais rien ne vous empêche de créer vos propres catégories. Par la suite, laissez-vous aller. Beaucoup de commerces en ligne vous offrent la possibilité d'épingler les produits qui vous intéressent. Cherchez le petit sigle Pinterest (le «P » blanc sur fond rouge) dans la section des réseaux sociaux. La plupart du temps, il se trouve lorsque vous cliquez sur le produit en question. C'est comme une autre manière de se constituer une liste.

Je dois avouer bien candidement que je ne suis pas une utilisatrice assidue de Pinterest, mais je dois admettre que cette application m'a été bien utile lorsque je me cherchais un nouveau sofa, ou lorsque que j'ai entrepris de redécorer la chambre de ma petite nièce pour son anniversaire. Comme j'effectuais mes recherches principalement par Internet, il s'était vite avéré compliqué de retenir ce que j'avais vu sur tel ou tel site, puis de comparer lorsque vint le temps d'effectuer mes choix finaux. De quelle couleur était tel truc? Où avais-je vu tel autre?

En me créant des tableaux dans Pinterest, j'ai pu amasser plein d'images d'inspiration, ce qui, par la suite, a grandement facilité mon magasinage. Pinterest est en quelque sorte une version numérique d'un cahier de scrapbooking, excepté qu'au lieu d'être sous format papier rassemblant diverses découpures, il était contenu dans mon téléphone intelligent. Je vis avec mon temps...

Résultat final, ma petite nièce a tellement aimé sa chambre qu'elle l'a reproduite telle quelle lorsque son papa s'est acheté une nouvelle maison. Et à ce jour, j'adoooore toujours mon sofa!

Sur ce, j'ai un catalogue de Noël numérique à consulter... Joyeuses Fêtes!